Le Beaufortain : un territoire préservé

Radia Amar - 30 novembre 2020

Terre d’alpage entre lacs et montagnes, le massif du Beaufortain, avec ses stations de sport d’hiver à dimension humaine, offre un cadre de vie séduisant désormais protégé par une législation rigoureuse.

Loin des tarifs les plus élevés en vigueur dans les stations savoyardes à la renommée internationale, le marché du Beaufortain n’en affiche pas moins des tarifs qui peuvent s’avérer exclusifs, en particulier pour les biens tels que les chalets situés au pied des pistes qui sont devenus extrêmement rares à la vente. Quant au marché du neuf, il a connu un fort ralentissement depuis le début de la crise sanitaire. En outre, les dernières modifications du plan local d’urbanisme ont considérablement réduit l’offre pour les terrains constructibles. En définitive, la Vallée de Beaufort est une vallée habitée à l’année mais qui demeure préservée, offrant une vie de village rythmée par l’activité propre à chaque saison : le ski en hiver, la randonnée au printemps, le tourisme vert en été et enfin, à l’automne, la quiétude de l’entre-soi pour les propriétaires locaux.

« Spécialisés dans la transaction et la location saisonnière, nous intervenons dans toute la vallée du Beaufortain », précise Etienne Mathoré, directeur de l’agence Imogroup Beaufortain. « Les tickets d’entrée, situés autour de 100.000 €, donnent accès à de petits appartements localisés dans le village. Nombreux sont les acquéreurs qui entendent l’appel de la montagne et envisagent l’achat d’une grange ou d’un chalet à retaper avec un budget de 150.000 €, sans mesurer que le coût des travaux aboutit souvent à un montant qui leur aurait permis d’accéder à un bien en meilleur état et aux prestations plus avantageuses. D’autant plus que la législation protectrice de la montagne peut donner lieu à une complexification du processus d’achat - par exemple : l’interdiction de construire une voie d’accès sur une terre agricole - qui décourage certains acquéreurs, lesquels finissent par abandonner leur projet. » Pour ceux qui souhaitent devenir propriétaires en station, les localités d’Arêches, de Hauteluce et des Saisies demeurent les destinations favorites où le parc est essentiellement composé d’appartements - environ 100.000 € - et de chalets de village dont les tarifs varient sensiblement au regard des prestations offertes. « Pour s’offrir l’image d’Épinal du chalet posé dans les champs et qui domine la forêt, il faut disposer d’un budget minimal de 400.000 € et qui atteindra facilement 600.000 € voire davantage. » Notons enfin que face à l’afflux soudain d’acquéreurs au lendemain du premier confinement, les propriétaires sont devenus plus réticents à mettre leur bien en vente, accentuant ainsi la rareté des biens de qualité et maintenant les prix à un niveau stable.