Loire Atlantique, une belle vitalité
Radia Amar - 04 décembre 2019
L’attractivité du département et la rareté des biens disponibles à la vente donnent lieu à un marché particulièrement dynamique, entre une métropole nantaise en plein essor et un littoral plus que jamais prisé pour la qualité de ses lieux de villégiature.
Voilà 40 ans que l’agence Schuman est spécialisée dans la vente, la location et la gestion locative sur l’ensemble de la ville de Nantes. Gérant de l’enseigne, Gildas Le Pollès observe que ce marché dominé par la résidence principale offre environ 70% d’appartements pour 30% de maisons. « Dans le quartier prisé de Sainte-Thérèse, nous venons de vendre une maison contemporaine de 2008 avec une surface de 180 m2 pour 760.000 €, ainsi qu’un appartement T2 de 60 m2 au sein d’un immeuble ancien du quartier Monselet, pour 185.000 €. » À l’heure actuelle, l’ensemble des quartiers qui constituent la périphérie du centre-ville, à l’intérieur des boulevards, font l’objet d’une demande soutenue, très largement supérieure au nombre de biens disponibles. « Aujourd’hui, de nombreux acquéreurs demeurent dans l’attente qu’un bien correspondant à leurs critères arrive sur le marché, en particulier les clients qui disposent d’un budget oscillant autour de 400.000 €, lequel donne accès actuellement à une maison de 120 m2 dotée de 3 chambres et d’un garage. En réalité, les rares produits disponibles sont accessibles à partir de 600.000 € : on peut alors obtenir une maison de quatre à cinq chambres pour une surface de 160 m2 environ, un jardin, un garage et généralement peu de travaux. Bien entendu, cette raréfaction des biens a un impact sur les prix qui augmentent, mais n’explosent pas. »
Deuxième groupe indépendant d’agences immobilières à l’ échelle nationale, AJP Immobilier - qui a célébré ses 20 ans d’activité l’an dernier - rassemble 75 agences réparties sur la façade Atlantique, du centre Bretagne jusqu’aux Landes, dont 25 agences en Loire Atlantique. Directeur Général Adjoint d’AJP, Sébastien Merlet souligne à la fois la diversité et le dynamisme de ce marché porté par la vitalité économique du département, la métropole de Nantes et l’attractivité du littoral. « À l’image de Chateaubriant, certains secteurs situés au nord du département - auparavant moins actifs sur le plan de la transaction - connaissent un regain d’intérêt significatif. À tel point que malgré la pénurie de produits disponibles à la vente, nous avons enregistré sur l’ensemble du département un volume de transaction record en 2019. La demande n’a jamais été aussi forte. Jusqu’en 2017, un bien se vendait de 60 à 90 jours. Aujourd’hui, un bien se vend en moyenne en 30 jours - et il n’est pas rare qu’il se vende dès la semaine qui suit son arrivée sur le marché. » Nantes intra-muros ainsi que la première et même la deuxième couronne de la ville concentrent toujours l’essentiel de la demande. Les programmes neufs qui se développent dans la métropole pallient en partie la pénurie de biens à la vente mais séduisent davantage une clientèle d’investisseurs qui peut encore bénéficier du dispositif Pinel. « Sur le marché de l’ancien, on relève une hausse des prix d’environ 15% sur les cinq dernières années, voire des progressions plus élevées encore en centre-ville de Nantes et sur le littoral, à l’image de La Baule et Pornichet. Enfin, on peut noter que la tension qui caractérise le marché de la transaction se répercute sur celui de la location » conclut le professionnel.