Lyon, cap vers la stabilité
Radia Amar - 07 juillet 2020
Après une hausse des prix de l’ordre de 10 à 15% au cours des deux dernières années, le marché lyonnais est entré, depuis la sortie de crise, dans une phase d’observation.
Jouissant d’une implantation centrale à Lyon, l’agence Immobilière Dabreteau est spécialiste de la transaction et de la gestion. « Nous intervenons fréquemment dans les 3e et 6e arrondissements ainsi qu’à Villeurbanne, compte tenu de la proximité immédiate de notre enseigne avec ces secteurs » précise Pierre-Henri Czaplinski, directeur de l’activité de transaction. « Actuellement, les acquéreurs se tournent en priorité vers les investissements locatifs, soit des T2, T3 ou bien de grands appartements ayant vocation à être proposés en colocation. Dans les quartiers de Lyon Est et Part Dieu Est, les transactions concernent majoritairement des primo accédants ou des familles recomposées dont les budgets ne leur donnent pas accès à certains secteurs bien plus onéreux tels que la Presqu’île ou la Préfecture. » À Lyon 3e et Lyon 6e, pour un T2, le ticket d’entrée se situe autour de 220.000 € tandis que les T3 se négocient à partir de 300.000 € « L’offre demeure sensiblement inférieure à la demande ce qui, paradoxalement, s’est traduit par une hausse constante du volume de transactions ainsi que des prix - jusqu’à 15% au cours des deux dernières années. « Malgré la crise sanitaire, le marché n’a pas encore été impacté : les projets qui avaient été initiés avant le confinement ont abouti. Il faudra vraisemblablement attendre septembre pour mesurer les conséquences de cet épisode sur le marché lyonnais. »
Sous la direction de Cécile et Nathalie Colombat, la Régie des Célestins rayonne sur un périmètre qui s’étend à 30 km autour de Lyon pour l’immobilier d’habitation voire jusqu’à Annecy et Grenoble pour la gestion d’immobilier d’entreprise. « Le Covid a eu un impact significatif sur la demande des acquéreurs qui recherchent désormais des maisons avec du terrain à l’extérieur de Lyon ou bien, intra-muros, des appartements avec jardin/terrasse. » À tel point que les résidences avec de grands jardins communs qui n’avaient pas forcement la cote - elles affichent souvent des charges élevées - font aujourd’hui l’objet d’une demande soutenue. « Concernant les prix, notre régie compte 15 spécialistes de la transaction qui interviennent sur une grande diversité de produits et d’emplacements : dans la même journée, nous pouvons vendre un appartement à 1,5 M € dans le 6e puis un 4 pièces à 100.000 € à Vénissieux. Avant le confinement, les délais de transaction étaient très brefs et les prix atteignaient des sommets parfois déraisonnables. Depuis la reprise, les visites sont nombreuses et les transactions se concluent mais nous invitons les vendeurs à être prudents et à respecter les prix du marché car la période est à la modération, du côté des acquéreurs. » Pour honorer l’effort consenti par le personnel soignant, les policiers et toutes les professions qui ont soutenu l’économie du pays durant la crise sanitaire, La Régie des Célestins a décidé de ne pas facturer d’honoraires à ces professionnels pour les locations et de mettre en place un rabais sur ses frais de transaction. « Enfin, nous développons actuellement la vente interactive : il s’agit d’un système d’enchère qui fixe un prix de départ de 10 à 15 % inférieur au cours du marché. Les visites ont lieu, puis les acquéreurs intéressés par le bien peuvent enchérir au cours de la journée de mise en vente. Le succès rencontré par nos premières ventes interactives indique que ce principe plait aux acquéreurs. »