Lyon, un marché au sens large
Radia Amar - 24 janvier 2020
Portées par un développement économique soutenu et offrant un cadre de vie privilégié, la ville de Lyon et ses communes avoisinantes séduisent un nombre croissant d’acquéreurs que la hausse des prix ne freine pas.
Il semble que de nombreux acquéreurs lyonnais s’éloignent de plus en plus de la ville et visent les communes du Rhône et de l’Ain, où une grande diversité de biens est commercialisée. Ils peuvent y bénéficier d’un cadre de vie plus paisible et de prix plus attractifs, puisque dans certains quartiers de Lyon les prix se rapprochent des barèmes parisiens, à savoir 10.000 €/m2. En outre, la région lyonnaise devient de plus en plus attractive, notamment pour les Parisiens qui souhaitent améliorer leurs conditions de vie. Ici, l’essentiel de la demande porte sur les maisons, qu’il s’agisse de belles demeures bourgeoises dans le Beaujolais ou de fermes en pisé dans l’Ain. Les demeures ayant bénéficié de belles rénovations et affichées autour de 500.000 € se vendent rapidement selon les professionnels du secteur, aussi bien que les anciennes fermes qui offrent un beau potentiel de rénovation. La région lyonnaise au sens large est caractérisée par un marché particulièrement dynamique, très favorable aux vendeurs.
Directrice de l’agence Ouest Home, Béatrice Fabre constate que l’ouest lyonnais jouit d’une attractivité accrue pour les acquéreurs du fait notamment de l’amélioration des axes de communication tels que l’A89, le tram et les transports en commun. « Les prix affichés dans notre secteur de chalandise s’avèrent prohibitifs pour les primo-accédants qui sont, par conséquent, contraints de s’éloigner du centre-ville. À l’inverse, les secundo-accédants recherchent un cadre de vie paisible à proximité du centre, de sorte que le marché de l’ouest lyonnais demeure porteur même si la demande dépasse l’offre de façon significative : les propriétaires déjà installés n’ont pas envie de bouger. » Si les délais de vente inférieurs à 48 heures deviennent courants, les prix augmentent de façon raisonnée. En outre, la spécialiste observe une densification de l’habitat dans les zones constructibles : « Quinze ans en arrière, une surface de 1500 m2 était exigée par les communes pour autoriser une construction. Ce n’est plus le cas, aujourd’hui 750 m2 suffisent. » Autre tendance observée par Béatrice Fabre : une augmentation significative du pouvoir d’achat des acquéreurs qui choisissent souvent, pour leur famille, des maisons à rénover avec un budget initial moyen de 600.000 €, auxquels ils ajoutent 200.000 € de travaux de rénovation, et des demeures affichées jusqu’à 2 M €. Quant aux appartements, ils séduisent un nombre croissant de divorcés et d’investisseurs. « Charbonnières est emblématique de l’essor dont bénéficie l’ouest lyonnais : voilà une commune où il fait bon vivre et où il fait bon investir, notamment du fait de l’arrivée imminente des 8.500 étudiants au Pôle Numérique, qui devront se loger. » Les programmes neufs répondent à cette demande, avec un prix moyen constaté de 5.700 €/m2. Par ailleurs, Ouest Home a rejoint les entreprises de la métropole lyonnaise qui s’engagent à reverser une part de leur chiffre d’affaire au fond de dotation l’Entreprise des Possibles, dont l’objectif est de favoriser la réintégration dans la société de personnes qui n’ont plus de toit décent ou qui, du fait de leur grande vulnérabilité, risquent de se retrouver dans la rue. Ce collectif est ouvert aux entreprises de toutes tailles désireuses de s’engager dans une démarche de RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises).