Menton et Sospel
Mélanie Balsane - 16 septembre 2020
Bord de mer ou arrière-pays mentonnais ? Les deux adresses ont plus d’un atout dans leur manche. À chacune ses spécificités et un charme certain.
Quinze kilomètres les séparent. Menton est une ville jardin au microclimat subtropical. Sospel, nichée à 350 mètres d’altitude au cœur de la vallée de la Bévéra et aux portes du parc du Mercantour, possède tous les charmes de la moyenne montagne. L’une regarde la Méditerranée, l’autre tutoie la Vallée des Merveilles. Toutes deux séduisent une clientèle d’actifs et de retraités qui privilégient un cadre de vie agréable, la proximité des commodités, l’appel du large pour l’une, des sommets pour l’autre. Dynamiques toute l’année, Menton comme Sospel voient leur population augmenter significativement en période estivale. La rançon du succès.
« Le confinement a rebattu les cartes et la pierre, plus que jamais, représente une valeur refuge », note Dario Griffone de l’agence immobilière Edouard VII à Menton. L’échelle des priorités a changé, tant pour l’acquisition de résidences principales que secondaires. La clientèle locale comme internationale privilégie de plus grands appartements en centre-ville ; s’y installent majoritairement des familles qui apprécient la proximité immédiate des commerces et des écoles. Désormais les T3 et T4, dont le budget va au-delà de 500.000 €, supplantent les studios et les T2. Les hauteurs de Menton restent le domaine des villas, prisées là encore par les autochtones et les étrangers. Elles offrent de belles surfaces habitables (à partir de 150 m2), un jardin de 1.000 à 1.500 m2 et parfois une piscine, le plus indispensable pour beaucoup d’acquéreurs. Un tel bien démarre à 800.000 € et peut monter jusqu’à 2.500.000 € en fonction de sa situation et des prestations. Aujourd’hui la demande existe, l’offre suit et Dario Griffone reste optimiste : « Pendant le confinement nous avons continué à travailler et nous avons même organisé des ventes en visioconférence. Les outils actuels nous permettent de présenter les biens aux clients partout dans le monde ».
Spécialisée dans la transaction et la location dans les vallées de la Bévéra et de la Roya, l’agence immobilière de la Cathédrale (affiliée FNAIM) existe depuis 2009. À sa tête, Cathy Clermont qui constate un fort engouement pour Sospel, son environnement naturel et la proximité immédiate de toutes les commodités, commerces, établissements scolaires, médecins... Il ne faut que 20 minutes en voiture pour rejoindre Menton et 45 minutes pour descendre à Nice (50 minutes en train), autres avantages certains. Conséquence directe, les maisons voient l’offre peiner à répondre à la demande sur les budgets disponibles (entre 300.000 € et 350.000 €). Une somme qui permet d’acquérir une maison jumelée avec trois ou quatre chambres et un petit jardin de 100 m2 à 500 m2. « Sur les hauteurs de Sospel, moyennant 600.000 € et plus, on devient propriétaire d’une belle villa de 200 m2 minimum, sur un terrain de 1.000 à 5.000 m2, avec ou sans piscine. » Très recherchées également, les parcelles d’environ 1.000 m2 abritant un cabanon (sans extension possible) se négocient aux environs de 50.000 €. « Les Mentonnais et les Monégasques sont friands de ce type de biens qui leur permet de profiter du calme et d’une nature préservée pendant le week-end », constate Cathy Clermont qui ajoute : « Nous répondons à toutes les demandes, du studio à la grande demeure ». À sa clientèle, composée de jeunes retraités et de familles, se sont greffés, depuis le déconfinement, des citadins en mal de nature et de grands espaces.