Ouest lyonnais : le retour à la campagne
Radia Amar - 28 octobre 2020
Sous l’effet conjoint d’une pénurie de biens à Lyon intra-muros et d’une hausse brutale de la demande pour les biens ouverts sur l’extérieur, les acquéreurs se tournent massivement vers les communes verdoyantes de l’ouest lyonnais.
Spécialistes de l’ouest lyonnais et dirigeantes de l’agence White Immo, Caroline Chostak et Sandrine Vacher distinguent depuis le déconfinement deux types de recherches : « d’une part, les citadins ainsi que les propriétaires d’un appartement qui souhaitent désormais se rapprocher de la nature et posséder un bien, idéalement avec un espace extérieur, pour un budget de 400.000 à 600.000 €, or ce marché souffre d’une pénurie de biens disponibles à la vente. D’autre part, nous accueillons également de nombreux acquéreurs qui choisissent de vivre à Lyon et disposent de budgets compris entre 750.000 et 1,2 M €. Ils cherchent une maison confortable pour leur famille, avec une prédilection pour les secteurs de Sainte-Foy, Lyon 5e, Francheville, Tassin, Charbonnières et Ecully. » Les spécialistes observent depuis septembre une hausse marquée des prix : « Bien que nous soyons spécialisées dans la vente de maisons, nous constatons que tous les types de biens sont concernés par cette hausse : les prix augmentent de façon significative avec des délais de transaction très courts, à plus forte raison si ces biens ne requièrent pas de travaux et disposent d’un accès vers l’extérieur. » White Immo a livré un immeuble en programme neuf - du studio au T5 - qui a séduit de nombreux acquéreurs, y compris d’anciens propriétaires de maisons, notamment grâce aux belles terrasses proposées avec ces appartements. « Les localités situées à l’ouest de Lyon séduisent un nombre croissant d’acquéreurs désireux de s’éloigner de la ville pour s’établir dans un environnement verdoyant, à l’image de Francheville qui est la plus boisée de ce secteur fort prisé. »
L’agence Métropole Immobilier établie à Écully se consacre à la transaction, la gestion locative ainsi que la location sous la direction d’Amaury Journet. « Post confinement, les biens offrant une ouverture sur l’extérieur concentrent l’essentiel de la demande, en particulier les T3 de 70 m2 avec deux chambres - autour de 300.000 € - qui peuvent accueillir un jeune couple avec enfant ainsi que, pour les familles plus nombreuses, les maisons excentrées de 150 m2 avec jardin pour un budget moyen de 600.000 €. » À Lyon, les 2e et 6e arrondissements demeurent très prisés tandis qu’à l’ouest de la ville, ce sont les communes voisines d’Écully qui remportent l’adhésion. « À mesure que les budgets augmentent et avec eux les exigences de prestations qualitatives, les acquéreurs optent pour les communes situées sur l’axe Lyon/Bourgoin. » Au sortir du confinement et jusqu’à début septembre, la demande a explosé, entraînant une hausse marquée des prix mais l’emballement semble retomber, observe le professionnel. « Aujourd’hui les prix demeurent élevés mais se stabilisent. Ceci étant, compte tenu de la rareté des biens disponibles intra muros et sous l’effet de la demande engendrée par la crise sanitaire pour les biens ouverts sur l’extérieur, nous assistons à un véritable glissement du marché vers les communes rurales qui offrent, à prix équivalent, de plus grandes surfaces ainsi qu’un environnement naturel. »