Saint-Jean-de-Luz, la perle du pays basque
Mélanie Balsane - 24 janvier 2019
Riche d’un patrimoine architectural préservé, l’ancienne cité corsaire est aujourd’hui une station balnéaire très prisée. Saint-Jean-de-Luz, c’est une ville les pieds dans l’océan, la montagne et la campagne à proximité.
Avec ses 19 km2, ses 14.000 habitants et un peu plus de 50 % de résidences principales, Saint-Jean-de-Luz a gardé un esprit village. Sa spectaculaire baie, protégée par 3 digues, l’Artha, Sainte-Barbe et Socoa, ses maisons basques traditionnelles, ses bâtiments historiques et son petit port au charme suranné expliquent, en partie, son pouvoir d’attraction.
L’agence Laffontan Immobilier est spécialisée dans les biens authentiques et de caractère, comme les maisons basques des années 20 et 30 ou les appartements ayant du cachet. « Ici, la qualité de vie repose sur cette authenticité, sur un environnement unique et sur la sécurité », note Caroline Laffontan. Sa clientèle se compose pour 50 % de Parisiens, le reste se répartissant entre Bordelais, Toulousains et expatriés, ces derniers travaillant, pour la plupart, en Asie du sud-est. Pour ces quadras CSP+, l’acquisition d’un bien reste un investissement raisonnable ; leur maison de vacances est appelée à devenir, à l’heure de la retraite, leur résidence principale. Leur pouvoir d’achat leur permet de devenir propriétaire d’une etxea (maison en basque) de 250 à 300 m2 (soit 5 à 6 chambres), avec un jardin piscinable de 700 m2, dans les quartiers Sainte-Barbe, Moleressenia et Aice Errola. Un tel bien, nécessitant quelques travaux, se négocie de 1,2 M € jusqu’à 2 M €. Un appartement de 80 m2, en front de mer et demandant lui aussi quelques rénovations, sera mis à la vente aux environs de 1,4 M €, pour peu qu’il bénéficie d’un ascenseur et d’un parking, deux plus très appréciés en centre-ville. « Depuis quelques années, le télétravail permet à certains chefs d’entreprise de s’établir ici, avec leur famille et de ne rejoindre Paris, Bordeaux ou Toulouse que trois jours par semaine. Le réseau de transport, le nombre d’établissements scolaires et des activités multiples et variées permettent d’assurer une vie épanouie à leurs enfants. »
Philippe Thomine-Desmazures de Barnes constate que le marché du luxe reste assez étroit mais très dynamique. En 2018, on a même assisté à un déplafonnement du niveau des prix, plusieurs ventes ayant été réalisées au-dessus de 5 M €, dont une à Saint-Jean-de-Luz. Ces biens, très haut de gamme lorsqu’il s’agit d’appartements, se situent toujours en premier rang avec vue mer, au dernier étage et possèdent immanquablement une terrasse, un ascenseur et un parking. « Un tel bien affiche des prix avoisinant les 15.000 €/m2, ce qui positionne Saint-Jean-de-Luz au niveau de Paris. » Les maisons les plus recherchées, sont, quant à elles, situées sur la colline de Sainte-Barbe, en premier rang, avec vue sur l’océan. « L’une d’elles a été achetée moyennant 3,7 M € l’année dernière. Les propriétaires ont seulement gardé les quatre murs pour tout refaire à neuf. Ce qui n’est pas rare dans le segment des maisons très haut de gamme ; ce qui compte avant tout, ici, c’est l’emplacement. » Avec 95 % de résidences secondaires pour les maisons au-dessus de 2 M €, le marché du luxe luzien tient le haut du pavé au pays basque. À cause de la rareté des biens, les acheteurs sont prêts à débourser des sommes de plus en plus élevées et à faire des compromis sur la taille, si la vue et le caractère sont au rendez-vous.