Toulouse intra-muros, un marché privilégié

Berceau d’Airbus, la Ville Rose abrite 440.000 personnes. Empli de charme, son centre-ville incarne un marché immobilier qui se porte bien, notamment sur le front de la résidence principale.

Directrice gérante de l’agence Mercure Toulouse-Midi-Pyrénées - la plus ancienne agence toulousaine fondée en 1936 - Anne de la Sauzay est à la tête d’un cabinet orienté à la fois vers l’immobilier rural de caractère et spécialisé dans l’immobilier urbain de prestige sur les quartiers les plus côtés de Toulouse : le cœur historique (Saint-Etienne, Jardin des Plantes, les Carmes, Capitole...) recherché pour ses appartements près des commerces ; les Chalets, où l’on peut trouver une maison avec jardin proche du centre ; Le Busca, prisé pour ses belles et grandes maisons voisines du Jardin des Plantes et la Côte Pavée dont les villas, parfois dotées de piscine, sont à proximité d’écoles privées réputées. « Le marché toulousain demeure très dynamique en nombre d’acquéreurs. Les vendeurs qui nous confient leurs biens ont, chez Groupe Mercure, la garantie de s’adresser à des acquéreurs qualifiés et à fort pouvoir d’achat, ainsi que de bénéficier d’estimations expertes permettant de vendre dans un délai de deux jours à un mois les appartements, et au maximum en trois mois, leur maison avec une négociation généralement constatée ne dépassant pas 1 à 2 % du prix de présentation » confie la professionnelle. Afin d’illustrer son propos, Anne de la Sauzay évoque des exemples des ventes récemment orchestrées par son cabinet. Secteur Palais de Justice, une maison de ville de 183 m2 prolongée par une terrasse et dotée d’un jardin s’est vendue en deux jours à 778.000 €. Côte Pavée, une maison 1930 de 280 m2 sur un jardin de 1500 m2 a été acquise en trois mois à 1.190.000 €. Il n’aura pas fallu plus d’une semaine pour que cet appartement de 164 m2, proposé avec deux garages secteur Busca, trouve son nouveau propriétaire. Quant à ce lumineux 163 m2, situé à proximité du Jardin Royal, il ne sera pas resté au-delà d’un mois sur le marché.

Associé au groupe OFI depuis 2011, l’agence Propriété Privée existe depuis une trentaine d’années. Spécialisée en produits de charme et de caractère au sein des quartiers prisés du centre de Toulouse, elle est majoritairement orientée vers les produits familiaux. « Notre clientèle se compose de jeunes retraités issus de la région ayant vendu leur maison et souhaitant s’installer dans le centre-ville, de cadres de l’industrie aéronautique et de technologie de pointe et de professions libérales qui sont également en quête d’appartements familiaux ou de pied-à-terre. Les biens dotés de trois ou quatre chambres demeurent les plus plébiscités aujourd’hui » explique Didier Reine, gérant de l’agence. « Les acquéreurs font face à une offre réduite. Cette tendance peut créer, si elle s’installe, une tension sur les prix qui ont tendance à augmenter » souligne le professionnel. Cumulant les atouts et rénovés avec soin, les appartements les plus exceptionnels sont aujourd’hui présentés entre 5000 et 6000 €/m2 au sein des plus belles adresses toulousaines. Ceux à rénover oscillent entre 4000 et 4500 €/m2. À titre d’exemple, Didier Reine évoque la vente récente d’un T5 de 182 m2 situé au deuxième étage sans ascenseur d’un bel immeuble du quartier des Carmes. Nécessitant des travaux il s’est vendu 730.000 €. Secteur Montplaisir, au sein d’un immeuble des années 1970 équipé d’un ascenseur, ce T3 de 73 m2 entièrement à rénover s’est, quant à lui, vendu en une seule visite 272.000 €.

Spécialisée en transactions, locations et gestion de biens anciens bourgeois dans l’hyper centre toulousain, l’agence V.I.A a été fondée au début des années 1980. « Porté par une demande supérieure à l’offre pour les biens de type T1, T2 et T3, le marché est dans une bonne dynamique. Les prix affichent une tendance à la hausse pour cette typologie de biens présentés en moyenne autour de 4000 €/m2. Les plus grands appartements sont, quant à eux, plutôt présentés entre 3000 et 3500 €/m2 selon leurs spécificités et leur état » explique Marie Martinasso, responsable des transactions. À destination de résidences principales, les T2 nécessitent aujourd’hui un budget compris entre 200.000 et 250.000 €, tandis que les T3 oscillent autour de 300.000 €. Les T1 sont plébiscités par les investisseurs. À titre d’exemples de biens représentatifs du marché, la professionnelle évoque, parmi ses ventes récentes un T4 rénové de 80 m2 prolongé par une petite terrasse et proposé avec un parking. Situé quai de Tounis, il s’est vendu 439.000 €. Secteur Bourse, cet appartement bourgeois de 175 m2 à rénover s’est vendu 668.000 € avec son parking. Aux Carmes, ce T2 ancien de 58 m2 sis au trisième et dernier étage a été acquis à 262.000 €.