Villefranche-sur-Mer et Beaulieu-sur-Mer
Radia Amar - 08 juin 2020
Au sortir du confinement, les marchés de la résidence principale et secondaire à Villefranche et Beaulieu conservent leur pouvoir de séduction mais demeurent suspendus à l’hypothétique retour de la clientèle internationale.
Représentée par deux agences à Villefranche-sur-Mer et Saint-Jean-Cap-Ferrat et sous la direction de Frédérique Mathias, l’enseigne Azur Méditerranée se consacre à la transaction et la location saisonnière avec une prédilection pour le triangle d’or constitué par Beaulieu, Villefranche et Saint-Jean-Cap-Ferrat. « Un nombre croissant de Niçois choisissent de s’éloigner de la ville et de profiter d’un cadre privilégié pour leur résidence principale, avec des budgets qui peuvent atteindre 3 millions d’euros pour de belles villas. Nous accueillons également de nombreux acquéreurs étrangers en quête de luxueuses résidences secondaires, à l’image de cette belle demeure établie à Saint-Jean, à rénover intégralement, et que nous avons vendue 7 millions d’euros. » Dans ce périmètre, les appartements font aussi l’objet d’une demande soutenue et se négocient souvent au-delà du million d’euros. « Aujourd’hui, face aux restrictions imposées par la situation sanitaire, nous avons relevé certains désistements mais la majorité des acquéreurs mènent à bien les projets d’achat engagés avant le confinement. » Certains recherchent également le « coup de fusil » bien que le marché de la Côte d’Azur ne se prête guère aux baisses de prix drastiques : les propriétaires préfèrent attendre plutôt que se précipiter. Quant à la location saisonnière et tant que les frontières sont fermées, Frédérique Mathias anticipe une demande de la part de la clientèle monégasque pour profiter de belles villas durant la saison estivale, en attendant le retour des touristes étrangers.
Fort de ses 800 agences dans 34 pays, Engel & Völkers est un acteur incontournable de l’immobilier haut de gamme en France et à l’international. Marie-Claire Sangouard dirige l’enseigne Côte d’Azur. « Au sein de notre clientèle, deux profils d’acquéreurs se distinguent : ceux qui privilégient les beaux appartements en ville afin de bénéficier de la proximité des commerces et des plages, et ceux - plus nombreux aujourd’hui compte tenu de la situation - qui cherchent en priorité une villa offrant un jardin, une belle vue et un environnement paisible. » Fort touristique, Villefranche compte plusieurs emplacements où les villas offrent des vues somptueuses sur la baie, tandis que Beaulieu, animée toute l’année, propose un style de vie résolument citadin. Dans les deux communes, les prix moyens s’échelonnent de 8.000 à 15.000 €/m2. « Malgré la situation que nous traversons, je demeure optimiste quant à la reprise de l’activité : durant le confinement, nous avons reçu une demande soutenue de la part d’acquéreurs français et étrangers. L’immobilier demeure une nécessité autant qu’une valeur refuge, en particulier sur la Côte d’Azur où les marchés de la résidence principale et secondaire se caractérisent par leur attractivité et leur stabilité. »
Spécialiste de la transaction sur la Côte d’Azur depuis 1989 et dirigée par Michael Fusaro, Nice Properties compte quatre agences établies de Cannes jusqu’à Beausoleil et Roquebrune. « Le début d’année 2020 a été marqué par un marché particulièrement dynamique, avec des prix stables - les vendeurs ont compris qu’il était contre-productif de surévaluer leurs biens face à des acquéreurs, nationaux et internationaux qui ont désormais une connaissance très fine du marché. » Au début du confinement, le professionnel a relevé une chute de 20 à 50 % du nombre de demandes mais dès l’annonce de la levée des restrictions, l’activité a pratiquement retrouvé son cours habituel. « Rapidement, nous avons pu réaliser les transactions en suspens mais aujourd’hui, l’interrogation porte sur le retour de la clientèle étrangère qui domine le marché de la transaction à Beaulieu et Villefranche et dont la présence a un impact considérable sur l’économie de la Côte d’Azur dans son ensemble. Ceci étant, les étrangers qui me contactent ces jours-ci se montrent déterminés à concrétiser leur projet de résidence secondaire dans notre région. Et c’est également le cas pour de nombreux acquéreurs dans toute la France, qui réalisent que posséder un bien sur la Côte d’Azur constitue un investissement fort avisé. »